L’été où je l’ai connue, je vivais un moment particulier dans ma vie.
Sans domicile fixe, itinérante dans mon cœur et sur Terre, j’étais hébergée chez un couple d’amis dans leur domaine au cœur de la forêt. J’y vivais seule une partie de la semaine.
Si on place les humains dans une catégorie, je suis du genre « chat » plutôt que « chien ». Ceux-ci, je les aime de loin, quand ils ne jappent pas, de préférence.
Mais Emma, elle, n’était pas une chienne comme les autres. Berger de Maremme, sa race la prédisposait à être une bonne gardienne.
Je me sentais en sécurité avec elle, de jour comme de nuit. Beau temps mauvais temps, nous faisions de longues promenades pendant la journée, et la nuit elle montait la garde dehors.
Chère Emma. Belle, bonne, douce et fidèle Emma.
En avril dernier, ses maîtres - si on peut les appeler ainsi car lorsqu’on vit avec un animal qui est le maître et qui est le valet? – ont dû se résoudre à lui faciliter ses derniers instants.
Je pouvais comprendre la profondeur de leur chagrin, ayant eu le privilège d’apprécier la présence aimante d’Emma pendant plusieurs mois.
Au cours de ma séance de méditation matinale en septembre dernier, j’ai reçu l’inspiration de capter l’âme de notre chère Emma avec mes pinceaux.
Et tandis que je m’exécutais, elle m’a soufflé le message suivant :
« Je veille sur vous ».
J’ai compris que, tout comme nos proches ayant franchi le mur de l’illusion qui nous attendent de l’autre côté, ainsi font les animaux qui furent proches de nous.
Et pour moi, pouvoir peindre Emma en sublimant l’essence de son âme fut une expérience enrichissante tout au long du processus.
Une découverte aussi.
J’ai juste hâte de récidiver!
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